Coincé entre deux légendes, le thé noir fumé a su s'imposer dans la gastronomie. De la sélection de ses feuilles à son oxydation à la fumée de pin, sa fabrication est écrite comme une partition. Ses notes gustatives en font une légende. Plongée à la découverte de ce thé luxueux et intrigant.
- Les légendes du thé noir fumé
- La culture du Lapsang Soushong
- La fabrication des thés noirs fumés
- Les alliances gustatives du Lapsang Souchong
- L'art de la préparation du thé noir fumé
- La découverte des thés noirs avec le Lapsang Souchong
Les légendes du thé noir fumé
Deux légendes racontent l'origine supposée du thé noir fumé. Toutes deux commencent en Chine.
Selon la première légende, l'histoire du thé fumé est liée à un problème de livraison. En effet, des producteurs de Chine étaient très en retard pour leur livraison de thé noir en Angleterre. Ils ont donc décidé d'accélérer le processus en faisant sécher les feuilles dans de la fumée de bois.
Dans la deuxième légende, la création du Lapsang Souchong est fortuite. Ce sont des ouvriers qui après avoir été attaqués ont tenté de sauver leur production de feuilles de thé en les faisant sécher sur un feu de bois.
Quoi qu'il en soit, le Lapsang Souchong est, depuis plusieurs siècles, un thé de luxe réputé dans le monde entier.
La culture du Lapsang Soushong
À l'origine, les feuilles de thé à la base de la fabrication du thé noir fumé étaient cultivées en Chine, dans la province de Fujian. Elles naissaient plus précisément aux abords des monts Wuyi.
Aujourd'hui le succès de ce thé bio est tel qu'il se cultive dans d'autres parties de la Chine. Des productions existent également à Taïwan.
La fabrication des thés noirs fumés
Le thé noir fumé est produit selon une procédure stricte. S'il existe des variétés aux arômes d'épicéa ou de cyprès, c'est le bois du pin qui est d'usage dans la recette traditionnelle.
Ce sont les larges feuilles situées en bas du théier qui sont utilisées pour la fabrication du Lapsang Souchong. Elles sont ensuite séchées, roulées et installées dans des paniers en bambou. À ce stade, les paniers sont placés sous un feu de pin. Durant 8 à 10 heures les feuilles de thé vont perdre 95 % de leur eau et prendre un parfum « fumé ».
Les alliances gustatives du Lapsang Souchong
Le goût de l'infusion de Lapsang Souchong est caractéristique. Son arôme fumé se marie avec les mets salés comme les poissons ou les viandes rouges. Le thé fumé s'utilise aussi comme note aromatique dans des purées ou des potages. Il parfume alors le plat avec un parfum « fumé » du feu de bois.
Pauvre en théine, le Lapsang Souchong se consomme tout au long de la journée. Cette infusion « santé » se déguste nature ou mariée à des épices ou du rooibos.
L'art de la préparation du thé noir fumé
Comme tous les thés noirs parfumés, le Lapsang Souchong a besoin d'une eau chaude et non bouillante pour développer tous ses arômes. En vrac, il déploie une palette de parfum plus grande que dans des sachets. Une boîte hermétique est cependant nécessaire pour garder les arômes fumés. Une demi-cuillère à café de thé (soit l'équivalent d'un sachet) est suffisante pour une tasse.
La découverte des thés noirs avec le Lapsang Souchong
Le thé noir fumé est une boisson de qualité. Elle explore des sentiers inattendus avec le mariage de l'amertume et des notes parfumées à l'épicéa. Comme ce thé noir n'a rien en commun avec les traditionnels Darjeeling, Ceylan ou Assam, il constitue une approche originale de l'univers du thé.